Archive de la catégorie ‘Groupes’

Conférence débat

Mardi 17 février 2009

Sur le thème : Les prisons, une honte pour la République ?

 

Animée par: Monsieur Jean-Marie DELARUE : Contrôleur général des lieux de privation de liberté

 

Jeudi 5 mars 2009 à 19 h 00

 

La conférence aura lieu

 

à l’Hôtel de Ville de Lyon
Place de la Comédie
69001 LYON

 

Entrée Gratuite

 

Inscription obligatoire au 04 72 60 60 14

 

ou sur http:/ /www.aidh.or g / c l d h
g e n e v i e v e . d u f o u r @ b a r reaulyon.com

 

42 Rue de Bonnel 69484 Lyon Cedex 03
Tel. 04 72 60 60 00 – Fax. 04 72 60 60 46

Des prisonniers mal punis

Samedi 14 février 2009

L’OIP alerte sur l’état dégradé du quartier disciplinaire de la prison de St-Quentin-Fallavier

 

Le centre pénitentiaire de St-Quentin-Fallavier, dans le nord-Isère, possède un quartier disciplinaire en très mauvais état.
C’est la conclusion de plusieurs observateurs indépendants des prisons, dont la sénatrice Annie David qui a visité ces locaux le 26 janvier dernier. Elle fait état notamment d’une cellule disciplinaire qui aurait été le lieu d’un incendie, et dont les murs ont gardé de fortes traces noires de fumées. Or dans cette cellule, un homme est enfermé depuis le 8 janvier pour motif disciplinaire (coup de poing à un gardien et détention d’un téléphone portable). Il a été condamné à 45 jours.
Selon la section locale de l’Observatoire international des prisons (OIP), il y serait toujours détenu au moment où nous écrivons
ces lignes. L’avocat du prisonnier a déposé le 6 février une requête en référé auprès du tribunal administratif de Grenoble pour
suspendre cette sanction disciplinaire. Toujours selon l’OIP, qui a recueilli les témoignages de médecins intervants à la prison,
ce quartier comporte aussi une cellule avec une vitre qui ne ferme pas et qui est donc à une température très basse. L’administration pénitentière se dit consciente de ces problèmes, mais se refuserait à engager des travaux pour réparer les commises par les prisonniers eux mêmes. L’OIP demande à ce que ce quartier ne soit plus utilisé, afin de respecter la dignité des prisonniers, comme l’impose la loi.

Risque d’amputation pour Peter, suite à une brulure qui n’a pas été prise au sérieux par les surveillants de Villefranche

Lundi 12 janvier 2009

Peter, un détenu que je parraine, risque d’être amputé suite à une brulure qui n’a pas été prise au sérieux par les surveillants de Villefranche.

En effet , Peter se brûle à la suite d’une préparation de « pâtes » dans sa cellule. Peter explique durant plusieurs jours qu’il a de plus en plus mal, un surveillant lui a répondu que la prochaine fois il fera attention. Peter insiste les jours suivants, la douleur devient tellement intense qu’il en bouscule un surveillant pour se faire entendre. Les ganglions qui se trouvent sous les bras gonflent, il a très mal dans tout le bras, et dans une partie du torse.

Les surveillants décident enfin de l’emmener voir une infirmière, sa plaie se dégrade de jour en jour, et mercredi on le transfère à l’UHSI. L’assistante sociale de cet hôpital pour détenus explique, aujourd’hui dans l’après midi, à la maman que Peter a insisté pour qu’on la prévienne du diagnostic.
Le médecin n’est pas très optimiste, il va tenter de lui racler une partie de la main jusqu’à l’os car il est vraiment très très infecté. Le médecin n’est pas sûr que cela soit suffisant. Il a donc préparer Peter à une éventuelle AMPUTATION !!!!

Sa maman et une amie, qui se sont rendues à Villefranche mercredi pour le parloir, se sont vues interdire l’accès, sans explications !!!!!

Ce matin après un forcing habituel (menaces), j’ai réussi à avoir une responsable pour demander des explications sur le parloir refusé (avec toute l’histoire rocambolesque que la famille a vécue mercredi devant la porte de la prison), c’est à ce moment là que j’apprends que Peter est à l’hôpital, bien évidemment la responsable me donne une version tempérée sur la situation. Elle m’explique que Peter n’a pas prévenu à temps, je lui donne la version que Peter a donné à sa maman samedi, elle me répond : « oui peut-être » mais la démarche doit être faite par écrit et insiste sur le fait que les détenus ont une boîte aux lettres pour une demande de soins ».

Comme vous pouvez vous en douter je suis très en colère, je vais tout faire pour faire la lumière sur cette affaire, je vous tiendrai informés du déroulement et de la santé de Peter.

Pour tous ceux qui doutent encore sur la parole des détenus, sachez que moi je serai toujours de leur côté car il y a bien longtemps que j’ai compris où se trouvaient la manipulation et le mensonge, alors oui, je ne suis pas une Présidente d’association qui fait dans le politiquement correct car je sais par expérience que l’administration pénitentiaire doit être combattue frontalement.

Karine Bergnes

Association « Faites la lumière en détention », lumieredetention@gmail.com

Trop, c’est trop, abus et absurdités en prison

Lundi 12 janvier 2009

Trop c’est trop*

Autour de l’univers carcéral, abus et absurdités.

Création collective d’après les témoignages de Bernard Bolze, Eric Jayat, d’anciens détenus et personalités du monde carcéral, mise en scène Gilles Droulez, images Cédric Lefèvre, musiqueIvan Austral, costumes Caroline Dumoutiers, lumière Pascal Fellmann, avec Gilles Droulez et Iris Munos, régie Jean Richy-Maury avec l’aimable autorisation de B. Bolze, coordinateur de la campagne « Trop, c’est trop » (www.tropctrop.fr).

Prison n. f. Lieu de détention. Etablissement clos aménagé pour recevoir des délinquants condamnés à une peine privative de liberté ou des prévenus en instance de jugement. Loc. fam. Gai comme une porte de prison : désagréable, triste. Par métaph. Ce qui enferme, retient. La prison de ces rêves…

 » Avant de vous faire une idée sur la prison, mettez-y les pieds « 

Au Carré 30, 12 rue Pizay, 69001 Lyon, du 8 au 25 janvier 2009 (à 20h30 du jeudi au samedi, 17h30 le dimanche, 13 ou 8€.

A coté

Jeudi 8 janvier 2009

Le jeudi 15 janvier 2009 à 20h30 au CNP Terreaux aura lieu une projection du film A coté, suivi d’un débat en présence de la réalisatrice Stéphane Mercurio, de  Bénédicte Deslandes, présidente du San Marco (association d’accueil des familles de détenus), et de l’association GENEPI (Groupement d’Etudiants National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées).

Tarif unique : 5 euros.

A côté, de Stéphane Mercurio, Documentaire, 92′, 2007, 35mm, France.
Pas de cellule, pas de gardiens, encore moins de détenus. Juste des femmes qui attendent, qui se font belles, qui se remontent le moral, qui craquent parfois mais espèrent toujours. Elles sont femmes de détenus, mères de détenus et pères aussi parfois… De l’autre côté du mur de la prison, dans la petite maison de l’association Ti tomm, ils attendent l’heure du parloir. Elles arrivent en avance, toujours. Quelques secondes de retard et la porte de la prison restera fermée. Elles viennent une, deux, parfois trois fois par semaine, pendant des mois voire des années. Ces Pénélopes des temps modernes vivent au rythme de leur homme, à l’ombre.

Stéphane Mercurio a été rédactrice en chef du mensuel La Rue distribué à la criée par des SDF de 1992 à 1996. Elle réalise ensuite Scènes de ménage avec Clémentine (1992) un court métrage produit par les Ateliers Varan, et travaille pour Arte et TV5 en réalisant une douzaine de courts métrages à caractère social. Parmi-eux : Vivre sans toit (1997), Envies de Justice (2000), Hélène aux urgences (2003).

Article publié sur le site Filmsdefemmes.com.

Femme de parloir

Jeudi 8 janvier 2009

Duszka Maksymowicz, médecin, visiteuse de prison, rencontre Micha, Détenu Particulièrement Surveillé, condamné à perpète, muet suite à deux cancers. Un taulard en acier trempé. Débute alors une histoire d’amour dans un milieu qui l’interdit. C’est l’histoire d’une femme qui va plonger dans l’univers carcéral pour en sortir « son homme ». C’est également celle de toutes ces femmes anonymes, coupables d’un amour mal venu et sur qui pèse le poids de la condamnation de l’homme qu’elles aiment.

Mise en scène et adaptation : Michel Laforest / Décor et graphisme : Clarisse Morel / Vidéo : Sandrine france / Univers sonore : Olivier Lagier / Avec : Marie Neichel / Une production Compagnie Bosse.

Du 15 au 18 et du 22 au 25 janvier 2009, au Théâtre du Fou Fieffé, 2 rue Fernand Rey, Lyon 1er. Durant toute la durée des représentations, sera installée l’exposition « Carnets de voyage », proposée par le GENEPI.

Le vendredi 16 janvier, à l’issue de la représentation, aura lieu une réunion/débat sur le thème « Droits des familles et des prisonniers ». Elle sera animée par (entre autres) par le GENEPI, Axés libre, Faites la lumière en détention…

Affiche de la pièce :

femmesdeparloir1.jpgfemmesdeparloir2.jpg 

Tract du débat

ciné-débat à Grenoble le 9 decembre

Lundi 8 décembre 2008

ciné débat au lokal autogéré, 7 rue Pierre Dupont (proche Vallier-Jaurès). la projection commence à 19h30.
Deux films sont proposés ce soir:

 

9m2 pour deux de Jimmy Glasberg et Joseph Cesarini
Les détenus sont tour à tour devant et derrière la caméra pour retracer le quotidien en détention. Le film est une sequence de petites scènes de vie où les détenus se mettent à nu pour aborder différents thèmes tels que la »convivialité forcée », les conflits, les parloirs, etc…
Libérables de Deniz Erguven.

 

A paris une équipe propose à des personnes sortant de prison de les amener à l’endroit de leur choix. Dans la voiture la conversation s’amorce autour de plusieurs thèmes: réinsertion, liberté, vie quotidienne, etc…
La projection sera suivi d’un débat avec les bénévoles autour des questions de vie en détention, réinsertion et récidive.

 

 

La citoyenneté en prison

Mercredi 3 décembre 2008

Le 22 Novembre 2008, le GENEPI a organisé une Soirée thématique sur la Citoyenneté en prison, en présence d’Eric Jayat de l’association Axès Libre et Michel Mérigot de la Ligue des Droits de l’Homme.

Le droit de vote en détention :

http://www.dailymotion.com/video/k23JO3acyQvUIpRhch 

Le droit d’expression en détention :

http://www.dailymotion.com/video/k26rSah1mwOMvJRh7B 

Le droit d’association en détention :

http://www.dailymotion.com/video/k53BL1esk2jYSVRhch

Horreur dans les prisons françaises

Mercredi 3 décembre 2008

Dans ce texte issu d’un article d’Olivier Bertrand, c’est toute la politique carcérale qui est remise en question, et en fait c’est tout le système dans lequel nous sommes qui est remis en cause. Par conséquent nous sommes nous-mêmes entièrement remis en cause, alors que nous aurions tort de mettre tout sur le dos de ceux qui le subissent, et qui peuvent apparaître comme des monstres, à l’intérieur des prisons.

Vincent, 53 ans, a été condamné à deux ans de prison ferme d’abord à Saint-Paul à Lyon, et ensuite à Villefranche-sur-Saône. Il raconte ces deux années de cauchemards que l’on a du mal à imaginer.

« J’ai été incarcéré le 27 juillet 2006 à Saint-Paul, raconte-t-il. Lorsque vous arrivez, vous laissez votre pécule à l’entrée, mais toute la prison sait immédiatement que vous avez de l’argent. J’avais 1500 euros. Je me suis retrouvé dans une cellule de deux, où nous étions cinq en tout. Le premier soir, il ne s’est rien passé. Le lendemain, le plus âgé est resté dans la cellule avec moi pendant que les autres allaient en promenade. Il m’a dit : « Si tu veux être protégé, tu devrais te mettre avec moi, tu éviteras les ennuis. » J’ai fait la bêtise d’accepter. On a fait ça, puis les autres sont remontés de promenade et il leur a raconté, en arabe. Après, ils m’ont violé pendant quatre jours et obligé à cantiner pour eux, à commander des cigarettes. Ils menaçaient de faire des tournantes dans les douches si je refusais. L’auxiliaire d’étage a fini par prévenir le directeur et j’ai été transféré à Villefranche, où j’ai été hospitalisé pendant dix jours. »

 

Vincent n’a pas porté plainte. Par peur des représailles, explique-t-il. Les viols à Saint-Paul doivent cependant être évoqués le mois prochain devant la commission plénière du comité européen pour la prévention de la torture du Conseil de l’Europe.

 

A Villefranche, Vincent a été placé dans un bâtiment où l’on regroupait les détenus incarcérés pour des affaires de mœurs. « Mais ils ne voulaient pas être comparés à moi, poursuit-il. J’étais trop efféminé. Ils ont détourné vers moi l’attention des jeunes Arabes qui s’en prenaient à eux. En prison, il y a un amalgame complet, pédé veut dire pédophile. Ils me traitaient comme un violeur d’enfants. Certains gardiens me désignaient en me parlant au féminin, en m’appelant « la blonde ». »

 

Brimades et agressions auraient duré plusieurs mois. L’administration aurait refusé un placement à l’isolement parce qu’elle le jugeait « vulnérable », elle craignait un suicide. « En prison, plus les gens sont jeunes, plus ils sont violents, décrit Vincent. Parce qu’ils ont peur. La nuit, vous entendez les cris de ceux qui se font violer. Personne ne dénonce, par peur des représailles. » Lui aurait régulièrement subi des agressions, jusqu’à une tentative de suicide, en juillet 2007. « On m’a alors laissé tout seul dans une cellule quelque temps. Je ne sortais pas, je n’allais pas aux douches, pas en promenade, pour ne pas être agressé. Je me repliais sur moi-même. » Un jour qu’il allait voir le psy, un détenu lui aurait écrasé sa cigarette près de l’œil. « Brûlure de cigarette par écrasement sur le bord externe de l’œil gauche », relève un certificat médical du 1er février 2008.

 

Un codétenu a ensuite été placé avec lui, en mars. Un type qui suivait, selon lui, « un traitement lourd », et se revendiquait du Front national. « Il disait qu’il ne voulait être ni avec des gris, ni avec des pédés. » Les coups auraient duré trois semaines dans le huis clos de la cellule. L’homme l’aurait forcé à porter une étoile rose avec son numéro d’écrou. Il l’aurait brûlé entre le pouce et l’index, avec un ciseau chauffé au briquet. Il montre la cicatrice. Le 6 avril, le service médical a noté les « volumineux hématomes » et prévient le directeur. Vincent avait perdu six kilos.

Il a fini par écrire. A des journaux, à la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde), qui a saisi l’Inspection générale des services pénitentiaires. « J’ai aussi contacté le contrôleur général des prisons et j’ai tout raconté. C’est lui qui a exigé que je sois placé à l’isolement. » Vincent sortait d’une grève de la faim, il avait encore perdu douze kilos. Puis l’un de ses voisins de cellule s’est suicidé.

Ces dernières semaines, la maison d’arrêt de Villefranche a connu deux suicides par pendaison et un homme est dans le coma après une ingestion de médicaments [1]. Vincent, lui, est sorti samedi. Avec 1,88 euro en poche. Un médecin de l’unité de consultation et de soins ambulatoires l’a conduit aux urgences psychiatriques. Il a été transféré dans un autre hôpital. Il s’y repose. « Je ne sais pas si j’aurais la force de revivre, dit-il. Je voulais témoigner en sortant pour qu’on ne laisse plus faire ça. »

 

Texte issu d’un article d’Olivier Bertrand paru dans Libération du 23/10/08.

Quelques extraits de réactions et témoignages à la suite de l’article :

 

« Je sors de 4 mois et trois semaines de Fleury Merogis. 56 ans. J’ai perdu 24 kilos… les hurlements chaque nuit sont inimaginables. »

 

« Le plus terrible, c’est que tout le monde le sait et que rien ne bouge. 3 hommes dans neuf mètres carré pendant des mois voire des années, ça ne peut pas bien se passer. »

 

« Révoltant effectivement. Mais cela n’empêche pas les tribunaux de continuer à condamner à tour de bras : il y a quelques jours, une peine de 2 mois de prison ferme prononcée par un tribunal de l’Ouest de la France pour « outrage à force de l’ordre ». Incarcération immédiate. »

 

« Je sors de 40 jours de prison à Saint Paul. Batiment H. Ce que dis cet homme c’est vrai. J’ai vu des scènes de tortures, des détenus forcés à boire de l’eau de javel, des rackets. Au bout d’un moment on ne sort plus en promenade de peur d’être le prochain. Après 3 semaines j’ai été placé avec un autre blanc en cellule, ça faisait 3 mois qu’il ne prenait plus de douche par crainte de… rien que d’écrire ces lignes me fait pleurer… »

« A quoi servent les murs des prisons ? A « protéger » la société des criminels ? Ou à créer encore plus d’horreur et de délinquance ? »

.

 

CONTRE TOUTES LES PRISONS

 

VENEZ DIRE QUE NOUS NE LES OUBLIONS PAS

Lundi 8 décembre à Lyon :
Faites la lumière sur les morts en détention

 

Rendez-vous à 17h30 devant le Palais de Justice

(rue Servient / rue Moncey Lyon 3e)

et à 19h devant la prison Saint-Paul

(35, cours Suchet Lyon 2e)

.

contact : faiteslalumiere@no-log.org

Article publié lundi 24 novembre 2008 sur Rebellyon.info.

Grenoble: Ciné-débat

Mardi 2 décembre 2008

A l’occasion de la sortie du film A coté, de Stéphane Mercurio le GENEPI Grenoble participe à un ciné-débat le 3 decembre au Mèliès, 3 rue de Strasbourg. La projection débutera à 20h30 et sera suivi d’un débat avec le GENEPI et la Ligue des Droits de l’Homme. reservation recommandée au: 04 76 47 99 31

 

12