Des prisonniers mal punis

L’OIP alerte sur l’état dégradé du quartier disciplinaire de la prison de St-Quentin-Fallavier

 

Le centre pénitentiaire de St-Quentin-Fallavier, dans le nord-Isère, possède un quartier disciplinaire en très mauvais état.
C’est la conclusion de plusieurs observateurs indépendants des prisons, dont la sénatrice Annie David qui a visité ces locaux le 26 janvier dernier. Elle fait état notamment d’une cellule disciplinaire qui aurait été le lieu d’un incendie, et dont les murs ont gardé de fortes traces noires de fumées. Or dans cette cellule, un homme est enfermé depuis le 8 janvier pour motif disciplinaire (coup de poing à un gardien et détention d’un téléphone portable). Il a été condamné à 45 jours.
Selon la section locale de l’Observatoire international des prisons (OIP), il y serait toujours détenu au moment où nous écrivons
ces lignes. L’avocat du prisonnier a déposé le 6 février une requête en référé auprès du tribunal administratif de Grenoble pour
suspendre cette sanction disciplinaire. Toujours selon l’OIP, qui a recueilli les témoignages de médecins intervants à la prison,
ce quartier comporte aussi une cellule avec une vitre qui ne ferme pas et qui est donc à une température très basse. L’administration pénitentière se dit consciente de ces problèmes, mais se refuserait à engager des travaux pour réparer les commises par les prisonniers eux mêmes. L’OIP demande à ce que ce quartier ne soit plus utilisé, afin de respecter la dignité des prisonniers, comme l’impose la loi.

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